Les peintures “palimpsestes”

Arrachements en strates successives, les peintures “palimpsestes” d'anne Meyer se découvrent par étapes.

Des fragments de manuscrits, d'inventaires, d'actes notariés
tendent à retracer ou dévoiler des lambeaux d'histoires… ou d'une histoire ?

Des griffes d'écritures calligraphiées enserrent des révélations,
cachées, illisibles – et pourtant exposées.

Intensité des rouges

Présence de la couleur par séries tonales des carmines intenses et profondes,
de l'alizarine des cuirs de Cordoue, du rouge de Pompéi érodé par le temps,
de celui, assourdi, de Venise, ou bien encore, du Chine, éclatant.

Densité des bleus

Série silencieuse et précieuse d'irisés bleus byzantins, indigos et tourmalines où, telles d'intrigantes provocations,
les couleurs conduisent le regard vers un chemin pavé de signes énigmatiques,
où les pistes que tracent le cadre dans le cadre, l'or sur l'argent, le pourpre sur le carmin
accompagnent l'imaginaire déchiffrage.